Malgré les efforts pour promouvoir le statut de la femme burkinabè et les lois adoptées pour protéger ses droits, des formes de violences issues de pratiques traditionnelles demeurent présentes (mariage précoce ou forcé, lévirat, mutilations génitales, harcèlement sexuel, bannissement des filles refusant le mariage forcé, viol, inceste, etc.). Certaines de ces pratiques ont été criminalisées par le législateur, mais d’autres ne sont pas encore considérées comme des actes criminels. De plus, les écarts semblent très importants entre la législation et le respect réel de ces droits, car le Code est peu connu des femmes et surtout très inégalement appliqué, notamment en milieu rural où le droit coutumier prime souvent. Victimes de préjugés et de pratiques rétrogrades, les femmes burkinabè sont défavorisées dans leur vie quotidienne et cela à tous les niveaux.

Une éducation qui reconnaît et applique l’égalité des chances et des droits aux filles et aux garçons et cela dès leur naissance est essentielle pour que les femmes burkinabè puissent un jour jouir pleinement de leurs droits et participer à la vie publique de leur pays.

Lectures proposées :

Oxfam-Québec. Études sur la violence faite aux femmes en Afrique de l’Ouest. Recueil, Montréal, Canada, 2007.

Ilboudou, Monique. Droit de cité : Être femme au Burkina Faso. Montréal, Canada, Les Éditions du remue-ménage, 2006.